
Situé à l’est de Williamsburg, à la limite entre Brooklyn et le Queens, le quartier de Bushwick a eu mauvaise réputation pendant la seconde moitié du XXe siècle. Depuis une vingtaine d’années, son blason s’est redoré néanmoins. Sa population est aujourd’hui majoritairement hispano, principalement originaires de Puerto Rico et de la République Dominicaine, mais également d’Amérique Centrale et du Sud, comme le Mexique, le Salvador ou encore l’Équateur.
Aujourd’hui, Bushwick est surtout réputé pour son street art. Des peintures murales de tout style se découvrent en marchant un peu au hasard mais la plus grande concentration de cet art se trouve dans la partie ouest du quartier, en particulier sur Starr Street et Troutman Street du côté de Wyckoff Avenue – ici les rues et avenues ont toutes des noms, c’est suffisamment rare à Brooklyn et dans le Queens pour être noté. Malheureusement, certains n’ont rien trouvé mieux que de taguer une partie de ces fresques et l’art n’y a pas gagné au change.
Le quartier – ainsi que la partie avoisinante d’East Williamsburg, de l’autre côté de Flushing Avenue – héberge également de vastes thrift shops – notamment un immense capharnaüm sur Starr Street, comme il m’a rarement été donné de le voir, où s’entassaient pêle-mêle lecteurs de DVD et VHS, commodes, crosses de hockey et clavecin au milieu de mille autres bibelots et affaires – et d’immenses friperies.
Plus loin, East Williamsburg offre un véritable no man’s land, des rues entières de murs en brique tagués, des entrepôts, des usines, des terrains vagues, où surgissent parfois incongrus une rangée de maison, un immeuble d’habitation flambant neuf ou une station de métro. Plusieurs terrains étaient en travaux et les fondations de futures résidences étaient en train d’être construites, et il est probable que le quartier aura sensiblement changé d’apparence dans quelques années.
