Le chat est tombé malade il y a deux semaines environ. Ce sacrifice n’a pas été vain car il nous a permis de découvrir le fonctionnement de la médecine animale locale, lequel s’avère à bien des égards proche de celui régissant les soins pour les humains.
A la clinique vétérinaire, je suis accueilli par deux jeunes femmes habillées de violet à qui je décris à nouveau les symptômes et avec qui je traite l’administratif. Après un temps d’attente, je suis admis dans le saint des saints, derrière le comptoir, et louvoie entre un husky et un chat, avant de déposer le mien sur une table dans une petite pièce. Là, les deux mêmes jeunes femmes, techniciennes vétérinaires, pèsent et prennent la température de la bestiole, avec force caresses et remarques enthousiastes sur son charme, tandis qu’un autre chat observe la scène avec intérêt, perché sur une des cloisons de la pièce. Puis elles s’absentent. L’une d’entre elle revient quelques minutes plus tard accompagnée de la vétérinaire. Celle-ci, à l’instar de son homologue en médecine humaine se concentre sur le diagnostic et les soins, et repart après avoir indiqué les remèdes à administrer de retour à la maison. Ensuite, les deux meilleures amies de notre animal repartent à la manœuvre en préparant les médicaments prescrits et en encaissant la douloureuse.
Nous passons la semaine suivante à administrer à notre félin un antibiotique se présentant sous forme de sirop goût banane, on croirait un remède pour enfant. Le chat, lui, se fiche comme d’une guigne des fruits. D’après l’étiquette, le médicament convient également aux adultes et aux enfants, ce qui explique l’effort du fabricant pour aromatiser son produit. Pour l’anecdote, ce dernier est fabriqué en Jordanie, c’est beau la mondialisation.
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