
Un plan du métro de New York ressemble un peu à un tirage de loto. Les lignes nommées par une lettre ou par un chiffre y apparaissent regroupées par couleurs. On s’aperçoit rapidement que la densité de desserte n’est pas uniforme : par endroits, deux-trois lignes se côtoient en un faisceau dense, tandis que certaines zones de Brooklyn et du Queens, entre autres, sont mal voire pas du tout desservies. De plus, également pour des raisons historiques, le réseau se déploie en étoile depuis Manhattan, et les lignes transverses entre les autres boroughs sont rares. Il n’y en a qu’une en fait à ce jour, la G. Le projet d’aménager une autre ligne en s’appuyant majoritairement sur des voies ferrées existantes a été ressorti récemment des cartons et est à nouveau à l’étude par la MTA (Metropolitan Transport Authority, en charge de la plupart des moyens de transport en commun de la ville), afin de décongestionner Manhattan et de désenclaver certains quartiers.
S’il est évidemment très pratique pour se déplacer dans la ville, à condition de ne pas se rendre dans un endroit trop éloigné d’une bouche de métro, l’emprunter tient parfois de la loterie : en raison de travaux, d’incidents ou de régulation du trafic, des stations ne sont pas desservies pendant certaines périodes en prévenant parfois au dernier moment, des trains omnibus deviennent express ou inversement, ou encore des trains circulent sur une autre ligne pendant une autre partie de leur parcours. Les ralentissements et arrêts intempestifs sont également légion, et on se dit que finalement la RATP n’était pas si mauvaise.
Enfin entrer dans une station où les deux quais ne communiquent pas et s’apercevoir trop tard qu’on n’est pas entré du bon côté est un grand classique qui fait toujours son petit effet, à savoir poireauter quinze minutes le temps de pouvoir à nouveau badger à la même station ou bien marcher jusqu’à la station suivante. Quand ce ne sont pas les entrées de métro qui se transforment en piscines après une bonne averse.

Long Island City
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