Aux États-Unis, le plastique est roi, surtout quand il se présente sous forme de sacs.
Il faut voir, à chaque caisse de supermarché, le train de sacs en plastique disposé à côté du caissier et dans lequel ce dernier enfourne les produits à peine scannés, voire double les sacs pour en améliorer la solidité avant d’y placer les achats. Le sac en plastique est un cadeau avec lequel les supermarchés sont des plus généreux.
Non seulement les supermarchés, mais le moindre magasin habille votre acquisition d’un plastique bon marché et pas forcément recyclable en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « j’ai mon sac » en brandissant son sac en tissu réutilisable. C’est ainsi une vigilance de tous les instants pour éviter de se retrouver avec une palanquée de sacs à usage unique, le temps de chercher le bon billet de banque ou de composer son code de CB.
Et est-il besoin de mentionner les fruits et légumes préemballés sous cellophane, le litres de café trimballés dans des gobelets jetables et la quantité incroyable de nourriture prédécoupée et vendue dans des barquettes plastiques ?
À l’autre bout de la chaîne, le recyclage est encore hésitant. Selon les endroits, le carton et le plastique sont placés dans des poubelles séparées, mais on nous précise que ce n’est pas trop grave si on n’en tient pas compte, car de toute façon les deux contenus seront mélangés ensemble avant d’être triés à nouveau, tant seraient nombreux ceux qui se tromperaient de contenant. Quant au verre, on peut le mettre dans la poubelle qu’on veut, parce qu’on sent bien qu’on ne sait pas trop quoi en faire. Variante, dans une unique poubelle bleue, on mélange le carton, le plastique et parfois le verre, et on prie pour que le tout ne parte pas avec les ordures.
Heureusement, à 2h15 du matin (véridique), un camion poubelle passe prendre le carton.
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