Depuis deux semaines que nous épluchons les annonces pour des locations d’appartement sur le site Streeteasy et visitons des endroits, nous commençons à nous repérer dans les us et coutumes locales.
Nous devenons attentifs aux utilities (eau, chauffage, gaz, électricité) incluses ou non, ou encore à la présence ou non d’un lave-linge et d’un séchoir dans l’immeuble, voire – luxe suprême – dans l’appartement, ce qui n’est pas si courant à New York où l’on trouve partout des laveries grandes comme des supermarchés.
En revanche, la logique du décompte du nombre de pièces et de la surface au sol (exprimée en pieds carrés pour que ce soit plus drôle) nous échappe parfois. A priori la cuisine et/ou les salles de bain comptent comme des pièces, si bien que parfois un 2BR (appartement avec deux chambres) affiche 5 pièces. Une annonce donnait 5 pièces pour un logis comportant un séjour avec cuisine ouverte, deux chambres, une salle de bain et … je cherche encore la 5e pièce. Pour ce même appartement, le broker (agent immobilier) nous a indiqué d’un ton convaincu une surface de 750 pieds carrés (soit environ 70 m²) alors que selon toute vraisemblance il devait plutôt tourner autour des 50m². Ou la loi américaine est plus souple, ou elle est moins appliquée ou contrôlée.
Au passage, il est fascinant de constater à quel point on s’habitue rapidement à de nouveaux ordres de grandeur. Nous considérons à présent comme pas cher un appartement à $2500 s’il parait grand – en-dessous de ce prix, il y a anguille sous roche – tandis que « cher » commence à $3500 environ. Bien entendu, il s’agit ici des prix pour un appartement non meublé et assez grand – nous avons un container de meubles et d’affaires diverses à y vider – dans un quartier abordable, comme Astoria. Pour les quartiers plus chics ou plus recherchés, sky is the limit, tel ce meublé à Williamsburg affiché à $10 000 (oui, mensuel …) ! Et encore, on n’est pas à Manhattan.
Enfin si le marché immobilier est ici pléthorique, les appartements restent disponibles surprenamment longtemps, et les locataires ne semblent pas se bousculer au portillon. Nous avons eu l’occasion de faire plusieurs Open House, c’est-à-dire des périodes ouvertes à la visite avec ou sans rendez-vous pour des visites en masse, et nous y sommes parfois retrouvés seuls. Quand d’autres personnes étaient présentes, ça ressemblait plus à une visite touristique, loin de l’ambiance parisienne où des candidats défilent dans un appartement avec leur dossier ficelé sous le bras et c’est le premier qui dégaine ou celui qui a le meilleur dossier qui l’obtient, avec des annonces parfois caduques à peine postées sur Se Loger. Vu le nombre de brokers qui nous relancent encore plusieurs jours après les visites, ils ont visiblement du mal à trouver preneurs pour leurs biens.
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